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S’assurer de la qualité de l’eau en bouteille : un métier d’expert

Une étude menée en 2015 par un laboratoire indépendant a montré des résultats très positifs sur la qualité des eaux en bouteille. Cette qualité attestée est le fruit d’un ensemble de bonnes pratiques et de contrôles stricts mis en place par les industriels minéraliers français.
Marielle Mahé, Directrice Qualité au sein de Nestlé Waters France-Belgique, nous explique les mesures préventives prises pour garantir la qualité des eaux en bouteille.

Question : Comment vérifie-t-on la qualité de l’eau en bouteille ? Quels sont les tests effectués ?

Marielle Mahé : La qualité de l’eau en bouteille repose sur plusieurs critères :

  • la protection de la ressource,
  • les équipements et les matériaux utilisés pour assurer l’embouteillage,
  • la formation de tous les acteurs de la chaîne, de l’exploitation jusqu’à la distribution.

Les opérateurs sur lignes et les laboratoires internes de chaque société d’embouteillage ont en charge de réaliser des contrôles microbiologiques et physico-chimiques afin de vérifier l’efficacité de toutes ces bonnes pratiques. Ces plans de contrôle interne sont renforcés par un plan de surveillance sous-traités à des laboratoires externes agrées.

Q : Peut-il y avoir des traces de médicaments dans l’eau en bouteille ?

MM : Les mesures mises en œuvre pour protéger les aquifères permettent de maîtriser ce risque. L’emplacement des ressources est sélectionné afin d’assurer l’absence de traces de médicaments, validée ensuite via des tests sur la qualité chimique. Les sociétés d’embouteillage encouragent également les démarches environnementales afin d’éviter tout risque de polluant.

L’étude menée par le laboratoire mixte CNRS/université de Bordeaux a d’ailleurs mis en avant l’absence totale de traces de médicaments sur les échantillons analysés.

Q : Et concernant les pesticides ?

MM : Là aussi, les mesures prises pour protéger les sources et l’implication des industriels minéraliers dans les démarches environnementales limitent le risque. La qualité des forages, le design des équipements et la qualité des matériaux d’emballage garantissent l’absence de polluants. Par ailleurs, les sociétés d’embouteillage promeuvent la protection partenariale (par exemple Agrivair) afin d’éviter tout risque de pollution.

Là aussi, l’étude publiée en 2015 se montre très rassurante : 100 % des échantillons testés se sont révélés conformes à la réglementation.

Q : Comment être sûr de conserver la qualité de l’eau lors du processus d’embouteillage ?

MM : Le processus d’embouteillage est très strict pour répondre aux règles fondamentales d’hygiène de la profession. L’eau est embouteillée à la source, de façon entièrement automatisée : elle n’est jamais en contact avec un opérateur, ni avec l’air ambiant.

Des analyses de risques sont réalisées à chaque étape du processus, avec des experts. Des mesures de maîtrise sont définies (choix des matériaux au contact de l’eau, cycle de nettoyage et de désinfection des équipements, protection des produits au remplissage, etc.) pour garantir l’absence de salissures au moment de l’embouteillage. Les équipes sont formées aux risques et à l’importance de respecter toutes ces bonnes pratiques afin d’éviter toute contamination. Des plans de contrôle permettent d’en vérifier l’efficacité.

Q : Les contrôles qualité sont-ils effectués par des experts indépendants ou par des salariés de l’entreprise ?

MM : Les contrôles qualité sont effectués à la fois par les opérateurs en interne et par des experts indépendants. Dans les deux cas, la fiabilité des résultats est assurée par la formation des opérateurs aux analyses et par la sélection d’organismes agréés.

A cela s’ajoutent les tests qualité menés régulièrement par les Agences régionales de santé pour vérifier la conformité de l’eau avec la réglementation.

Q : Il existe une croyance forte selon laquelle laisser une bouteille d’eau au soleil altérerait la qualité de l’eau elle-même. Qu’en est-il réellement ?

MM : Selon le taux de minéralisation, une variation de température excessive peut avoir un impact sur les qualités organoleptiques des produits, c’est-à-dire sur leur goût et leur aspect : on peut alors parfois observer un léger précipité blanc au fond des bouteilles. Des emballages n’entraînant pas de polluants dans les eaux, y compris dans des conditions de stockage inadaptées, sont développés en partenariat avec les fournisseurs d’emballage.

Les industriels minéraliers rappellent régulièrement à leurs clients les conditions optimales de conservation de l’eau embouteillée afin d’assurer la satisfaction des consommateurs.
Retrouvez sur notre site plus d’informations sur l’eau minérale et les pesticides.

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