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Eau & Biodiversité : pourquoi et comment dupliquer les actions des minéraliers pour préserver la biodiversité ?

Le 13 décembre dernier, une rencontre exceptionnelle réunissait élus, scientifiques, associations et entreprises autour des actions menées par les minéraliers en faveur de la préservation de la biodiversité. Ce webinaire, animé par Nathalie Croisé –journaliste spécialisée dans les questions de transition écologique- avait pour but de mettre en lumière les liens, parfois méconnus, mais pourtant étroits, entre protection de la biodiversité et qualité de l’eau. Sa singularité ? Créer un espace de dialogue entre les différentes parties prenantes pour identifier les bonnes pratiques qui président au travail collectif sur le terrain. Retour sur ce temps d’échanges privilégié.

Comme le rappelle le président de la MEMN Denis Cans en introduction de cette rencontre, l’érosion de la biodiversité n’est plus à démontrer. Depuis plus de 30 ans, les minéraliers sont mobilisés face à cet enjeu. La préservation de la biodiversité des impluviums constitue leur priorité et l’essence même de leurs métiers. Conscients que de cette protection dépendent la qualité et la pureté des eaux minérales naturelles, ils mènent des actions concrètes de préservation de la faune et la flore, en partenariat avec les acteurs locaux : municipalités, associations, agriculteurs, élus, citoyens… Ensemble, ils construisent des modèles de collaboration horizontale qui reflètent la démarche d’ouverture de la filière et qui pourraient être dupliqués dans d’autres espaces. Ce webinaire a réuni  un grand nombre de ces acteurs pour un moment d’échange rare articulé autour de deux piliers : d’une part, le développement de la connaissance de la biodiversité dans les territoires et de l’autre, la protection et la restauration de cette biodiversité.

Développer la connaissance de la biodiversité dans les territoires

Du Nord au Sud, dans les différentes régions, l’enjeu principal pour les minéraliers est de fédérer autour de la problématique de la protection de la nature dans les impluviums. Et pour eux et leurs partenaires, il s’agit, dans un premier temps, d’observer et comprendre la faune et la flore. C’est en développant une connaissance accrue de la biodiversité dans les territoires qu’il est possible de constater son évolution, de connaître les facteurs qui influent sur son cours et de mettre en place des modes d’actions concrets pour la préserver.

Afin de développer ce précieux savoir autour de la faune et la flore, il s’agit alors de mettre différents acteurs locaux à contribution. C’est ainsi que sont nés de nombreux groupes de travail collectifs. Ces groupes font appel à des experts et mobilisent acteurs publics et privés : c’est le cas par exemple en Bretagne avec l’association Cœur Emeraude soutenue par l’eau Plancoët ou à Wattwiller comme l’explique Matthieu Ermel, maire de la ville. C’est le cas encore dans la zone de l’impluvium de l’eau Badoit où une association réunit les minéraliers avec les trois communes du territoire concerné, dans l’optique de promouvoir une agriculture vertueuse, respectueuse de la nature. Ces groupes impliquent les élus locaux, les acteurs économiques, les acteurs touristiques… Ils permettent un partage des connaissances et des points de vues, favorisent les analyses croisées et les débats selon les différents intérêts mais toujours en faveur de la préservation du territoire.

Par ailleurs, il s’agit aussi pour les minéraliers de collaborer avec des bureaux d’études comme Beeodiversity par exemple. Grâce au monitoring du comportement des abeilles, Beeodiversity parvient à tracer l’origine des polluants agricoles dans un large rayon autour de l’impluvium. Ce travail de collecte de données permet aux minéraliers d’avoir une bonne connaissance du sol dans les environs. Ces groupes locaux qui s’attachent à construire des visions communes concernant la protection de la nature sont soutenus par des organismes nationaux qui œuvrent pour la transition écologique comme par exemple l’INRAE, mais aussi par les parlementaires qui portent ces enjeux.

Contribuer à la protection et à la restauration de la biodiversité dans les territoires

Intégrer la problématique de l’eau dans les territoires et intensifier les relations entre les partenaires mène à des actions concrètes en faveur de la préservation de la biodiversité. Sur l’impluvium de l’eau minérale naturelle Volvic, le travail de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) en est un bel exemple. En créant, de concert avec les minéraliers et les municipalités locales, la première réserve régionale d’Auvergne, l’association LPO s’attache à la protection de l’habitat naturel des chauves-souris et du milan royal, espèce endémique européenne.

La collaboration avec le milieu agricole et les diverses parties prenantes a permis de favoriser le maintien des espèces sur ce territoire. Autre exemple : dans le sud de la France, la création de l’Obligation Réelle Environnementale sous la forme d’un contrat volontaire pour les propriétaires de terrain a donné l’opportunité à l’entreprise Perrier de protéger 112ha d’impluvium en collaboration avec le Conservatoire des Espèces Naturelles d’Occitanie. Ce partenariat se traduit par la préservation des espaces forestiers, des marres pour les amphibiens, des abris naturels de pierre pour les reptiles…

Dans les années à venir, il s’agira d’étendre ce contrat à l’ensemble de l’impluvium pour continuer de préserver les écosystèmes et la qualité de l’eau. Cette nécessité de préserver les zones humides, véritables berceaux de vie, est soulignée par la deputée Frédérique Tuffnel. La loi Climat et Résilience favorise ces pratiques et met en lumière leur importance tant d’un point de vue écologique qu’économique. Car les minéraliers ont fait le choix de quitter un regard unilatéral sur la nature : il s’agit de collaborer avec les écosystèmes, sans les dénaturer ou les artificialiser, pour permettre un cercle d’échange vertueux avec les activités humaines. Les zones humides, les prairies naturelles, les sous-sols… sont autant d’écosystèmes à reconnaître et à protéger, car ils sont des refuges pour la faune et la flore et les garants d’un environnement sain.  C’est que rappelle Denis Cans en conclusion : la biodiversité est le reflet de la qualité de l’eau mais aussi la condition de son maintien. C’est pourquoi aujourd’hui, le secteur des eaux minérales naturelles embrasse pleinement la mission de sa préservation et se place comme un acteur dynamique de cohésion et d’échanges.

La préservation de la biodiversité dans les territoires est un engagement fondamental qui touche de nombreux acteurs. Réunissant plus d’une soixantaine de personnes et de multiples intervenants de tous bords et de différents métiers, cette rencontre prouve qu’il est possible de construire de manière collective des modes de collaborations transversaux en faveur d’un objectif commun. Pour aller plus loin, connaître tous les participants et écouter leurs échanges vous pouvez retrouver ce webinaire ici :

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