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Comment les eaux minérales ont aidé leurs voisins à bannir les pesticides

Avec l’établissement de périmètres de protection partout autour des sources, les eaux minérales sont préservées de toute pollution, ce qui permet de garantir leur pureté naturelle pour les décennies à venir.

On l’a vu sur ce blog, l’eau minérale a cette particularité d’être naturellement pure : elle a cheminé à travers les sols et les roches pendant des années, avant d’atteindre la nappe profonde où elle est puisée. Mais pour préserver cette pureté, encore faut-il que les sols situés dans un large périmètre autour des sources, soient eux mêmes protégés des pollutions. Or au début des années 80, les exploitants de terre ont eu de plus en plus recours aux produits agricoles. Une tendance qu’on retrouvait autour de certaines sources, lorsque des exploitations utilisaient de plus en plus d’engrais chimiques, de pesticides et d’herbicides. Si l’on avait rien fait à l’époque, il existait un risque de pollution qui aurait pu menacer la production d’eau minérale naturelle.

Protection des sources

Les eaux minérales, qui se sont engagées à fournir une eau totalement pure, c’est à dire exempte de tout résidu polluant, se sont mobilisées très tôt pour protéger leurs ressources. Avec un objectif ambitieux, fixé dès la fin des années 80 : zéro pesticide sur les exploitations agricoles autour des sources. Un projet pionnier – c’était bien avant l’engouement pour les produits bios – qui conduit les minéraliers à faire appel à des historiens, économistes, agronomes, zootechniciens et sociologues, en partenariat avec l’INRA, pour trouver des solutions innovantes. Il s’agissait avant tout de convaincre, d’inciter et de conseiller, sans jamais imposer : tout le monde trouvera son intérêt dans la mise en place d’une large politique de protection durable autour des sources.

Et ça marche ! En témoigne le succès des projets lancés dès 1992 par Nestlé Waters et autour des sources de Vittel, Hépar ou Contrex.

Un modèle agricole alternatif

Pour convaincre et aider les agriculteurs à mettre en place un modèle alternatif, Agrivair leur propose de respecter un cahier des charges, qui prévoit notamment de bannir l’usage des pesticides. En contrepartie, Agrivair garantit le maintien d’un revenu agricole élevé, le développement d’une activité économique et humaine importante (agricole, industrielle et touristique) et la préservation de la qualité et de la pureté originelle du bassin d’alimentation des sources (impluvium), qui s’étend sur 10 000 hectares…

Des moyens financiers et logistiques sont mobilisés : un tiers des terres sont rachetées pour favoriser le désendettement des agriculteurs partenaires, et d’autres terres sont intégralement et gratuitement mises à la disposition des exploitants agricoles*.

Résultat : plus des deux tiers de l’impluvium qui s’étend sur 17 communes, est aujourd’hui protégé par des conventions de développement durable. En tout ce sont 30 exploitations agricoles de 50 hectares et plus,  qui ont  déjà atteint l’objectif 0 pesticide depuis plusieurs années. Une politique qui permet de pérenniser la pureté naturelle de l’eau pour les prochaines décennies.

Les acteurs économiques mobilisés

Mais les agriculteurs ne sont pas les seuls utilisateurs d’herbicides et pesticides. Logiquement, les actions menées auprès des agriculteurs ont aussi été élargies auprès des autres utilisateurs de pesticides, principalement les golfs, les hippodromes et les espaces verts qui se trouvent dans les régions touristiques thermales. Ces derniers se sont engagés à respecter un cahier des charges qui proscrit l’utilisation des pesticides et herbicides. Même la SNCF, qui utilisait des désherbants à proximité des voies de chemin de fer, a changé ses pratiques pour rejoindre le programme axé sur le jardinage naturel.

Priorité à la biodiversité

Un programme qui implique de nouvelles pratiques plus innovantes, en interaction avec la nature. Avec la baisse des pesticides, des herbicides et nitrates, l’écosystème s’enrichit et retrouve une nouvelle biodiversité, qui permet à chaque espèce végétale ou animale de rendre des services écologiques. Pour accélérer le processus, 40 km de haies et d’arbres ont été plantés, soit autant de couloirs verts de la biodiversité qui assurent la protection des sols et de l’aquifère.

A tel point que le développement de la biodiversité est aujourd’hui au cœur de l’expérience : chaque espèce (oiseaux, insectes, végétaux) joue un rôle majeur de protection de l’éco-système autour des sources. Un projet qui a le mérite de rappeler, que développement économique et enrichissement de la biodiversité, sont indissociables, dans une perspective de développement durable, qui associe bien-être écologique et économique.

Infographie_AGRIVAIR- Nestlé Waters France

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